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Après un petit détour dans des "piscines naturelles" pas vraiment bluffantes, le bateau nous dépose sur la plage principale de Boipeba.
Pour cette île, nous avons présélectionné une auberge, conseillée par une amie de l'EM Lyon. Il s'agit d'une petite pousada à l'atmosphère familiale, tenue par un personnage apparemment "haut-en-couleur". Nous n'en savons pas plus, mais cela nous suffit pour tenter l'aventure. Nous sommes accompagnés par Charlotte, une Londonienne rencontrée sur le bateau.
Après une petite grimpette sur la colline, nous faisons la connaissance de notre hôtesse : une franco-bresilienne septuagénaire qui, dès les premiers instants, nous parait "spéciale"... Elle grimace devant nos tentatives de négociation du prix de la chambre, avant de nous accorder une petite ristourne : "Tant pis, je vous ferai un petit déjeuner plus simple".
En découvrant la nature de notre voyage, elle soupire : "Que c'est dommage de voir tant de choses en si peu de temps !". Charlotte aussi en prend pour son grade : "J'ai l'impression que c'est une personne qui ne sait rien faire seule". Nous installons nos affaires un peu agacés : nous ne nous attendions pas à tomber sur un mauvais sosie de "Tatie Danielle" sur l'île.
Après avoir été quasiment mis à la porte par notre "hôtesse" ("Vous allez rater la marée et vous vous en mordrez les doigts"), nous partons explorer les lieux. Nous passons par l'intérieur pour rejoindre les plages du nord.
Le seul moyen de transport de l'ile est un tracteur qui est utilisé pour le ramassage scolaire ; nous sommes bons pour une marche d'une heure et demie.
Après une balade en forêt, nous découvrons les premières plages. Nous marchons jusqu'au soir sans croiser de touristes :
Sur le chemin, nous découvrons les restes d'une baleine échouée l'avant-veille. Les charognards sont à la fête : L'odeur est abominable.
Après ce triste spectacle, nous retournons à l'auberge. Nous partons déguster en compagnie de Charlotte une délicieuse "moqueca", sorte de ragoût de poissons local au lait de coco.
Au petit matin, nous sommes assaillis au saut du lit par l'acariâtre Tatie Danielle : "J'y pensais cette nuit... Je vous trouve désorganisés... comment se fait-il que vous n'ayez pas votre billet pour Rio ?"
Heureusement, l'île est si belle que les remarques corrosives de notre hôtesse nous effleurent à peine. Nous repartons sous un grand ciel bleu. Sur la route, nous assistons à l'enterrement de la baleine, orchestré par un improbable tractopelle.
Plus loin, nous apercevons un boa constructor. On nous apprend qu'il est en plein processus de digestion et qu'il n'a pas bougé au cours des 3 dernières semaines !
Notre interlocuteur nous indique que nous ne sommes pas les premiers à faire les frais de notre logeuse. Généralement, les touristes tiennent deux nuits puis changent d'auberge. C'est ce que nous ferons le soir même. En attendant, nous lançons une tournée de langoustes.
Nous déménageons à quelques mètres de notre auberge dans une pousada sublime, avec un petit jardin tropical dans lequel volent des colibris. L'accueil est cette fois-ci parfait et le petit-déjeuner est sans commune mesure avec tout ce qu'il nous a été donné de voir jusqu'alors.
Nous passons encore deux jours dans ce petit paradis, accompagnés par Charlotte.
Nous repartons gonflés à bloc pour une destination mythique : Rio de Janeiro !
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Larmo Winch J'aurais adoré assister à une confrontation Marséyé - Tatie Danièle...