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Le programme est réglé comme du papier à musique : après la pampa le dimanche, nous prenons un bus jusqu´à la frontière brésilienne le lundi. De là, un bus doit nous amener en quelques heures jusqu'à Porto Velho, où nous montons sur un bateau le mardi à destination de Manaus pour 3 à 4 jours de "croisière" sur le fleuve. Nous arrivons jeudi avec un confortable matelas de 4 jours avant notre avion le lundi suivant pour Bellem.
Le marathon commence à Santa Rosa, de retour de la pampa. Le pneu crevé sur la route restera anecdotique.
A Rurre, nous prenons un bus à destination de la frontière. La compagnie de transport ne se mouille pas en annonçant un trajet de 18h à 3 jours. Détail inquiétant : le bus arrive à Rurre avec 6h de retard...
Mais le Brésil est au bout du chemin comme en témoigne la customisation des flancs du bus :
Les pneus du véhicule tiennent bon pendant le trajet mais nous prenons une demi-journée de retard sur notre planning à cause d'un second bus embourbé devant nous sur l'unique route :
Nous traversons la frontière boliviano-brésilienne avec un peu de mélancolie. Le mois que nous venons de passer en Bolivie a clairement dépassé nos attentes.
Nous arrivons à Porto Velho en fin de journée en ayant raté le départ du bateau du mardi. Heureusement, nous trouvons une autre embarcation, qui doit arriver à Manaus 4 jours plus tard : un authentique "Wooden Riverboat" ! Ca sent l'Amérique !
Nous passons la nuit sur place pour économiser une nuit d´hôtel. Il n'y a pas de cabine ; chacun est donc prié d'amener son propre hamac pour passer les 3 nuits à bord (donc 4 dans notre cas).
Nous faisons connaissance avec nos voisins : Hugo, un Vénézuelien à qui on a volé ses papiers d'identité à l'aéroport de Sao Paulo, contraint à regagner Caracas par voies fluviales et terrestres, et Quezia, une adolescente de 17 ans qui rejoint Manaus pour oublier un chagrín d'amour.
Les heures s'écoulent lentement. Chacun tue le temps à sa manière.
Les pauses-repas sont tout sauf un moment de plaisir. La qualité et la variété ne sont pas inclus dans le prix du billet (plat unique pendant 4 jours).
La compagnie fluviale n'a pas prévu suffisamment d'assiettes et il faut les "emprunter" à la fin du repas des premiers servis. Ca crée des liens !
A la fin du second soir, alors que nous discutons avec Hugo, le bateau semble ralentir et les lumières s'éteignent brusquement. Ce que nous voyons en rejoignant le pont est à peine croyable : nous venons de nous échouer sur la berge ! Le capitaine a du quitter la cabine, ou s'est endormi sur la barre. Nous n'aurons jamais l'explication.
Par chance, un bateau similaire au nôtre vient nous aider. Il faudra quelques heures pour amarrer les deux embarcations et faire marche arrière. Nous repartons au petit matin.
A deux reprises, le fleuve fusionne avec l'un de ses affluents. Pendant quelques kilomètres, les eaux, dont la couleur et la densité en minéraux diffèrent, se cotoient sans se mélanger.
Sur les derniers kilomètres, l'Amazone s'élargit à un tel point qu'il devient difficile de distinguer les rives... Nous croisons parfois des villages de pêcheurs dont on a du mal à imaginer le quotidien.
Enfin, après 90 h sur le bateau, nous voyons apparaître Manaus, la "Cité dans la jungle" ! Nous avons 2 jours devant nous avant le décollage pour Bellem...
- comments
b.combourieu Je vous avais prévenus. Et j'imagine que l'hygiène est à l'avenant....
celine courty trop belle la photo avec les hamacs sur le bateau ! sympa le bateau qui s'echoue ! j'ai bien ri en lisant les comments' ! en tt cas ça donne envie de voyager !! bisouxxxx PROFITEZ BIEN !!!!!
Aline Ça c'est une croisière! Mais que fait le rubik's cube dans cette galère?
Marie Marcaillou Ce blog est extraordinaire... Je sais même pas quoi commenter tellement tout me plaît. Et les photos sont superbes
Patrick HENRY Une règle d'or : vaut mieux toujours manger au 1er service...c'est partout pareil...lol !