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Salvador de Bahia est souvent décrite comme la ville brésilienne par excellence. C'est ici que s'est installée une grande partie des descendants des esclaves africains dont l'influence reste très présente : danse, musique, cuisine, style vestimentaire... c'est ici aussi que nous passerons nos derniers moments à cinq.
Le trajet en bus vers Salvador est catastrophique : un petit groupe de lascars se partage une bouteille de cachaça et passe la nuit à hurler à quelques mètres de nous. Apres plusieurs heures sans dormir et une lampe sauvagement braquée sur son visage, Flo commence a perdre patience ; les voyous ne doivent leur salut qu'à l'arrivée du bus à Salvador au petit matin
Nous commençons la visite par le Mercado Modelo, près du port. Flo et Claire nous quittent pour aller terminer leur séjour sur l'île voisine de Morro de Sao Paulo...
Peut-être un peu affectés par cette séparation, nous commettons une erreur de débutants : nous décidons de rejoindre à pied le Pelourinho, le quartier historique de Salvador, sans avoir demandé le chemin le plus sûr aux locaux. Nous nous retrouvons rapidement dans un quartier désert.
Alors que nous nous adressons à un passant, une voiture arrive en quatrième vitesse et s'arrête devant nous, dans un impressionnant crissement de pneus. Ses occupants, croyant que notre interlocuteur est en train de nous agresser, nous demandent en anglais si nous avons besoin d'aide..! Nous calmons le jeu, puis, sur leur conseil, terminons le trajet vers le Pelourinho en taxi. La réputation sulfureuse de Salvador semble confirmée.
Le centre-historique présente un visage plus accueillant, mais nous restons surpris par la forte mendicité, incomparable à ce que nous avons vu jusqu'alors au Brésil. Il n'est pas rare de croiser des groupes d'enfants en triste état, parfois "sous crack"..
Cette première impression mitigée gâche un peu la visite de l'Eglise Sao Francisco. Les ornements intérieurs sont l'œuvre d' esclaves africains qui, par défiance envers les colons, ont déformé les visages des anges des sculptures murales et leur ont attribué des sexes démesurés - parfois pudiquement arrachés par les administrateurs du lieu.
La pluie commence à tomber : nous nous réfugions par hasard dans une école de Capoeira. Nous arrivons au milieu de la cérémonie d'attribution des premiers grades aux jeunes élèves. Nous avons droit à quelques démos.
Puis nous rencontrons dans un café un groupe de sympatiques Italiennes, avec qui nous partageons quelques caipirinhas avant de prendre le bus de nuit pour la Chapata Diamantina.
De retour à Salvador après quelques jours de trek, nous nous offrons un petit déjeuner "premium" dans le couvent du Pelourinho, reconverti en hôtel de luxe.
Puis, avant le départ d'Antoine qui rentre en France le soir même, nous enfilons nos plus belles casquettes de touristes et prenons le "Salvador Bus", qui doit nous promener d'un endroit à l'autre de la ville.
Le choix de l'itinéraire est surprenant. Les lieux traversés sont tous plus repoussants les uns que les autres, et la pluie torrentielle n'arrange rien.
Voici par exemple les "Jardins d'Allah" :
Une partie des touristes, sans doute résignée sur la nature du tour, descend lorsque nous croisons la grande galerie commerciale de la ville. Nous restons seuls sur le toit du bus et affrontons les éléments.
Nous terminons la soirée dans une pizzeria, avant de faire nos adieux à Antoine.
La configuration est quasiment inédite à notre réveil : nous ne sommes que tous les deux ! Nous levons le pied avec une journée tranquille : visite du quartier balnéaire de Barra puis long déjeuner dans un resto italien.
Le soir, nous allons voir le "Ballet Folklorique de Bahia" sur les conseils enthousiastes de touristes de l'hôtel. Le spectacle s'avère être exceptionnel ! À conseiller sans retenue à toux ceux qui visitent la ville... ci-dessous des photos issues du site internet :
Nous passons notre dernière soirée dans le centre-ville et terminons par une petite caipirinha, dans un concert de rue. Nous commençons enfin à apprécier la ville malgré les débuts difficiles.
Le lendemain, en voyant le grand ciel bleu, nous partons sur un coup de tête vers l'île voisine : Morro de Sao Paulo.
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