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Potosi fut en son temps la cité la plus prospère d'Amérique du Sud grâce à la richesse de son sol. Aujourd'hui, la ville n'a plus son rayonnement passé mais les mines sont toujours opérationnelles, selon un mode de fonctionnement qui n'a guère évolué depuis des siècles.
Les mines sont accessibles à qui est prêt à cheminer plusieurs heures dans un dédale de galeries souterraines creusées dans la montagne et à se faufiler dans des cheminées verticales de plusieurs dizaines de mètres.
La claustrophobie est évidemment éliminatoire, ce qui met Nico hors-course d'entrée de jeu. Agathe fera la visite seule.
Le choix de l'agence est rondement mené : Agathe opte pour un guide hispanophone ayant travaillé dans les mines plus de 10 ans. Le soir, nous dînons d'un poulet grillé et flânons dans les rues du centre-ville.
Le lendemain, Agathe se lance dans la visite des mines. Nico trompe son angoisse en prolongeant sa grasse matinée.
Avant le départ, l'usage est d'acheter quelques cadeaux pour les mineurs qui seront croisés en plein travail. Un marché spécifique est prévu à cet usage :
Mais pas question d'arriver avec des fleurs ou une boîte de chocolats. Pour faire plaisir à un mineur, rien de vaut une bouteille d'alcool local (96%) ou un solide bâton de dynamite, en vente libre pour la somme de 15 bolivianos (2 euros) :
A l'entrée des mines, des travailleurs mâchouillent d'énormes portions de feuilles de coca pour lutter contre le manque d'oxygène dans les galeries :
A l'intérieur, les couloirs sont de plus en plus étroits et l'air se raréfie. On croise régulièrement les mineurs en train de pousser de lourds chariots chargés de gravats. De quoi voir d'un autre oeil la petite routine de travail parisienne…
Après plusieurs descentes d'étages, le groupe arrive dans la salle du "Tío" ("L'Oncle"), une sculpture difforme vénérée par les mineurs, couverte d'offrandes une fois par semaine.
Les mineurs ont entre 12 et 50 ans et sont organisés par groupes, souvent familiaux. Ils peuvent toucher des pensions sous réserve de justification médicale (poumons touchés à 80 %).
En revenant à l'agence, Nico attend fidèlement Agathe, assis sur le trottoir. Le groupe a une heure de retard, de quoi alimenter les pires hypothèses : éboulement, chute mortelle, accident de chariot, coup de grisou… L'arrivée du minibus est un soulagement.
Nous terminons la journée en nous rendant dans la "Casa de la Moneda", où furent frappées les monnaies sud-américaines pendant plusieurs siècles. Notre guide débite son discours sans conviction, n'attendant visiblement que la fin de la session. La mayonnaise ne prend pas.
Le soir, nous prenons un bus de nuit vers la Paz pour un trek de 3 jours, "El Choro", dernière étape avant la jungle amazonienne.
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oliv Ramenez moi un petit bâton de dynamite s'il vous plait !!! :)