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L' Isla del Sol est notre première destination en Bolivie. Pour la rejoindre, nous devons quitter le Pérou depuis Cusco en fin de journée, puis rouler en bus de nuit jusqu'à Copacabana « version bolivienne » d'où partent les bateaux à destination de l'île.
Au milieu de la nuit, alors que nous passons nos dernières minutes sur le territoire péruvien, Nico se réveille et constate que la sac à dos qu'il avait posé à ses pieds a disparu - celui-ci ne contenant toutefois que son sac de couchage et un chargeur de batterie. Dans l'obscurité, nous recherchons le sac en silence au pied des passagers endormis. Nous finissons par retrouver le sac près d'un homme d'une quarantaine d'années, à trois sièges de sa position initiale ! Après avoir réveillé Duncan - mieux vaut avoir un solide Australien avec soi en pareille situation - nous récupérons nos affaires et demandons des explications à l'intéressé. Celui-ci répond en bafouillant qu'il n'a rien fait et sa femme suggère que le sac a du « glisser » jusqu'à eux, ce qui est bien sûr impossible au vu de leur position dans le bus (et la fermeture-éclair est ouverte). Nous choisissons finalement de calmer le jeu en passant l'éponge sur les évènements, non sans qu'Agathe ait exprimé au passage son opinion en lançant aux intéressés la seule insulte en espagnol de son vocabulaire.
Trois heures plus tard, nous sommes débarqués au beau milieu d'un désert, et c'est à pied que nous devons rejoindre la frontière.
Nos premières impressions en territoire bolivien sont bonnes ; nous attendons l'ouverture du poste-frontière et recevons des sourires des premiers Boliviens que nous croisons. Par ailleurs, et c'est toujours agréable, nous sentons dès le premier trajet en taxi que notre séjour ici va faire du bien au portefeuille.
Après un bref passage à Copacabana, nous filons vers Isla del Sol, sur le lac Titicaca,alors que la finale de l'euro se joue au même moment. Sur le toit du bateau, nous rencontrons trois Argentins dont la motivation pour rejoindre l'île est assez singulière : ils projettent d'y acheter un agneau, de le tuer, puis de préparer un « asento » (barbecue) géant auquel seront conviées leurs futures rencontres. L'idée nous plaît et nous acceptons de participer au projet. Mis en confiance, les argentins nous font découvrir leur meilleur « cachaça » et les deux heures de trajet passent très vite.
A terre, nous découvrons que l'île est beaucoup plus sauvage que ce que nous anticipions. L'électricité n'a été installée qu'il y a dix ans, il n'y a ni internet ni voiture, et les animaux en tous genres se baladent librement sur la plage : cochons, vaches, moutons, coqs…
L'ensemble est magnifique et l'impression de calme général est saisissante après l'agitation de Cusco, au point d'angoisser Agathe .
Nous réussissons à trouver un poste de télévision allumé, d'où nous pouvons regarder la deuxième mi-temps de la finale et la volée de bois vert infligée aux Italiens par l'Espagne. Quelques mètres plus loin, nous trouvons une chambre pour trois (Duncan poursuivant le voyage avec nous) dans une auberge s'enorgueillissant de pouvoir proposer de l'eau chaude pour la douche. Séduits par cette perspective, nous acceptons, avant de nous écrouler quelques minutes plus tard à 19h30, épuisés par les heures de sommeil sacrifiées au cours des derniers jours.
Au réveil, nous constatons sans grande surprise que c'est à l'eau froide que nous démarrerons la journée. Vers midi, nous rencontrons un groupe de trois françaises qui se joindront à nous pour la préparation du festin nocturne.
L'agneau ayant été trouvé et sacrifié depuis plusieurs heures par nos amis argentins, nous apportons notre contribution en allant chercher le bois et les légumes. A 19h, nous nous rendons sur le site du rendez-vous, au bord de la plage pour y découvrir l'agneau quasiment prêt, en train d'être copieusement arrosé de sel par nos amis à la façon argentine.
Deux « niños » locaux, sans doute attirés par l'odeur, se sont invités à la fête et ont déjà entamé une partie des 7 kg de viande disponibles. Un des Argentins a amené une petite guitare et nous fait un concert improvisé pendant que nous « descendons » l'agneau…
Le lendemain, nous partons vers la partie Sud de l'île en bateau, non sans avoir escaladé la colline pour profiter de la vue sur le lac Titicaca.
La partie Sud de l'île nous déçoit un peu. Nous passons une dernière nuit sur place et rentrons vers Copacabana, avec la Paz en ligne de mire.
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Marie Marcaillou Vous n'avez pas encore vu le plus beau... j'ai hâte de vous lire sur le salar d'Uyuni