Profile
Blog
Photos
Videos
La « Death Road » - Camino de la Muerte en version orginale - est une portion de route de 32 km reliant La Paz à Coroico, dans le massif des Yungas. En 1995, l'organisme « Inter-American Development Bank » lui attribue le titre de « World's Most Dangerous Road », sur la base des 450 morts annuels de l'époque. Ces statistiques s'expliquent par la falaise qui borde la route, mais aussi par un micro-climat local (pluies localisées aux endroits les plus dangereux) et par le sens de circulation inversé par rapport aux autres routes du pays - le fait de rouler à gauche étant censé aider les conducteurs à voir le bord du précipice. Aujourd'hui, une route alternative a été construite et la Route de la Mort est essentiellement exploitée à des fins touristiques.
A notre arrivée à l'hôtel, la veille, nous croisons Chris, notre ami anglais rencontré à Cuzco - c'est lui qui nous avait dévoilé la supercherie du sacrifice du lama pendant la fête du soleil. Il revient de la Death Road épuisé et furieux ; il est allé trop loin dans la négociation des prix avec son agence et s'est retrouvé avec un vélo dont les freins me marchaient pas. Un autre vélo du groupe s'est même littéralement brisé en deux en cours de descente ! Il nous conseille de privilégier la qualité dans notre choix d'agence, quitte à payer le prix fort. Après un sondage auprès des groupes de touristes autour de nous, nous optons donc pour l'agence « Barracuda », un peu plus chère que ses équivalentes, certes, mais unanimement recommandée.
Le lendemain, c'est avec pas mal d'excitation que nous rejoignons le départ de la route. Notre groupe de 6 est composé d'Agathe, Nico, Duncan, Max et de deux brésiliens.
Durant la descente, les photos sont interdites. En fin de journée, nous hériterons d'un DVD contenant des clichés et vidéos prises par l'agence, ainsi qu'un magnifique T-Shirt « I survived the Death Road » qui, nous l'espérons, alimentera la jalousie ou l'admiration de nos proches de retour en Europe.
Nous entamons donc la descente dans des conditions optimales, après avoir béni comme il se doit "Pachamama", a.k.a. "Mother Earth", en versant sur le sol un peu d'alcool à 96%. Agathe, par gourmandise, en avale quelques gouttes.
Quel bilan tirer de la descente ? Nous n'avons pas été chanceux sur le temps, car la brume et la pluie nous ont empêché de voir le fond des gouffres qui nous entouraient. Certains passages sont clairement dangereux comme le fameux « Col du Diable », mais il faudrait prendre des risques inconsidérés pour chuter.
Une fois la descente accomplie, nous chargeons les vélos sur le toit d'un 4x4 qui nous ramène à la Paz en empruntant le chemin inverse ! Ce voyage-retour est tout aussi impressionnant que l'aller, car nous frôlons en permanence des précipices et ne sommes plus maîtres de notre destin.
Nous trompons la peur en partageant une bouteille de rhum (le chauffeur n'est pas inclus dans l'activité). Nous nous arrêtons régulièrement pour des pauses photos sous les cascades naturelles, le rhum aidant à lutter contre le froid
La journée du lendemain, à La Paz, sera consacrée à la préparation de nos prochaines étapes : Tupiza, le "Far West" bolivien, puis la fameuse excursion de 4 jours dans les salar d'Uyuni.
- comments
Aline Le rhum vous a visiblement bien réchauffés