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La voiture de location nous attend sur le parking de l'aerodrome et nous filons plein sud quelques minutes seulement après l'atterrissage, en compagnie d'Ottavia qui ne peut nous suivre que la première journée.
Nous atteignons le parc national de la Rivière Bleue. Le site est connu pour ses fameux "cagous", l'oiseau emblématique de la Nouvelle-Caledonie. Le petit animal, difficile à trouver, est incapable de voler et vit reclus dans les sous-bois. On prétend qu'il est possible d'en croiser au lieu-dit "Les Cagous", au cœur de la forêt.
En entrant dans le parc, nous sympathisons avec un local qui nous livre quelques astuces pour dénicher un cagou. L'idéal, selon lui, est de se rendre au lieu dit "Les bûcherons", de pénétrer dans la forêt, puis de crier "Coco !" à plusieurs reprises en grattant le sol avec la pointe de sa chaussure . Nous mémorisons l'astuce.
Nous prenons un petit sentier en direction du centre du parc. Nous passons devant la sinistre mais photogénique "Forêt Noyée".
En approchant du lieu dit "Les Cagous", nous lançons à la ronde de vigoureux "Coco !", sur l'air du "Lapin" de Kiss Cool. Sans succès.
Sur le lieu-dit "Les bûcherons", nous essayons de suivre à la lettre les conseils de l'homme rencontré à l'entrée du parc. Après quelques "Coco !" de moins en moins confiants, le cagou surgit brusquement !
Avec sa petite mèche retombant sur le côté, l'oiseau est très caractéristique.
Nous terminons l'après-midi en explorant le reste du parc, puis faisons nos adieux à Ottavia, à Noumea. Nous poursuivons notre route jusqu'à Bourail, sur la côte Est., avec un passage "Chez Mamie", une institution sur l'île. Au menu : salade de citrouilles, terrine et ragoût de cerf.
Nous faisons une balade de quelques heures dans le Parc National des Fougères Géantes, avant de nous diriger vers la tribu du Petit Couli, près de Poé.
Le chef de tribu kanak en personne propose de nous servir de guide dans le village.
Notre interlocuteur nous parle de son grand-père qui a vécu la colonisation. Il nous raconte de quelle manière les kanaks ont été expropriés de leurs terres, attribués aux bagnards issus de la métropole.
Après cette intéressante parenthèse, nous poursuivons vers le nord, jusqu'à Poe, où nous passons la nuit en camping. Le site de Poe se prête au kayak. Nous louons une embarcation et nous dirigeons vers la barrière de corail pour une petite séance de snorkeling.
Puis nous partons vers la plage de la Roche Percée, et la Baie des Tortues, dont on voit parfois une tête surgir hors de l'eau.
Plus loin sur la plage se trouve le fameux "bonhomme" de Bourail.
Le troisième jour, nous atteignons la région de Hiengene, au nord-est. La pluie redouble d'intensité lorsque nous arrivons sur place : c'est à peine si nous distinguons l'emblématique "poule de Hiengene".
Nous poursuivons au nord en espérant éviter la pluie. Nous utilisons le "bac de la Ouaeme", ouvert 24h sur 24.
Nous devons rebrousser chemin quelques heures plus tard, les campings du nord étant fermés à cause du mauvais temps. Nous revenons vers Hiengene et dormons sur le site dit "du billet de 500 francs"
Le lendemain, la pluie qui continue à tomber nous convainc de rentrer prématurément à Nouméa, un brin frustrés.
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