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Bikaner est la moins touristique de nos étapes au Rajasthan. Toujours accompagnés par Julien, nous commençons la journée par la visite du Temple des Rats.
Nous arrivons sur place à l'aube.
Les rats font ici l'objet d'une véritable vénération et pullulent dans l'enceinte du temple.
Les rongeurs passent parfois à quelques centimètres de nos pieds. Le fait d'être touché par l'un d'entre eux est considéré comme un signe de très bon augure.
Nos chaussettes se recouvrent rapidement d'une substance spongieuse.
Le temple est vraiment sale - peut-être pour contenter ses petits locataires.
Nous quittons les lieux avec soulagement et jetons nos chaussettes dans la première poubelle croisée.
De retour au centre-ville, nous achetons nos billets pour Amristar, la nuit suivante. Comme d'habitude, les agences essaient de nous arnaquer en nous imposant des tarifs trois fois supérieurs à la norme. Ça devient lassant.
Deux Indiens négocient même le montant des commissions qu'ils vont se rétrocéder, à grands renforts d'additions et de soustractions exécutées devant nos yeux ! Il y en a qui ne doutent de rien.
Nous finissons par prendre un rickshaw, nous rendons au siège de la compagnie de bus et achetons nos billets à prix "indien.
La visite du fort de la ville, superbe, est une très bonne surprise.
Plus encore qu'ailleurs, des groupes entiers se précipitent à notre rencontre pour quelques clichés.
Un indien demande l'autorisation de nous filmer. Nous restons immobiles, assis sur un muret, tandis qu'il enregistre une séquence fixe d'une trentaine de secondes... Sa famille va se régaler pendant la projection du petit chef-d'œuvre !
Nous terminons la journée dans la partie la plus ancienne de la cité. Les "havelis" non restaurées donnent à la vieille ville un vrai charme.
Nous allons visiter le temple Jaïn, religion dont l'une des particularités est le respect poussé à l'extrême de toute forme de vie. Les Jaïns les plus radicaux marchent en balayant devant leurs pas et se couvrent la bouche d'une petite membrane afin d'éviter d'écraser ou d'avaler les insectes.
Agathe, ignorante de ces usages mais d'humeur joueuse, se précipite vers un groupe de pigeons devant le parvis du temple. Cet acte blasphématoire est sanctionné par un concert de protestations :
Les rues piétonnes sont trop étroites pour les voitures et camions. On souffle un peu après le concert de klaxons de la Main Road. L'ambiance, en tout cas, est très typique de l'Inde du Nord :
Nous tombons, comme quelques jours plus tôt, sur un passage à niveau. Tout le monde se précipite vers les barrières dans un chaos total.
Le train, lorsqu'il arrive, n'a d'autre choix que de s'arrêter quelques minutes pour laisser passer la foule.
Nous rejoignons la gare à pied puis montons dans le bus à destination d'Amritsar, dans le Punjab.
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