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Amritsar, dans le Punjab, est réputé pour son Temple d'Or, le lieu le plus sacré de la religion Sikh, articulée autour du principe de la non-violence.
Les Sikhs sont reconnaissables à leurs 5 attributs : turban, barbe, bracelet, broche, couteau. Nous en avions croisés un certain nombre au cours des semaines précédentes mais c'est la première fois, bien sûr, que nous en voyons autant.
Le temple est placé au centre d'un bassin et se rejoint par une petite passerelle. Autour du lac, les fidèles se purifient en se plongeant dans l'eau sacrée.
Les lieux sont entourés d'une enceinte qui les isole des nuisances sonores de la ville. Un haut-parleur diffuse des chants sacrés.
A midi, nous déjeunons sur le toit de l'hôtel et profitons de la vue sur le temple.
Nous partons en milieu d'après-midi en direction de Wagah, à la frontière indo-pakistanaise, pour la cérémonie quotidienne de la relève de la garde.
C'est à 17 h, tous les jours, que se tient le rituel militaire visant à remplacer les effectifs des postes-frontière de chacun des 2 pays, dont les relations diplomatiques sont au plus bas.
En arrivant sur place, des casquettes en carton et de petits drapeaux aux couleurs indiennes nous sont distribués pour une poignée de roupies. Nous sommes guidés vers une tribune, à quelques mètres de la frontière pakistanaise.
A une demi-heure de la cérémonie, c'est un peu la foire d'empoigne pour se faire photographier avec les soldats de la garde, futurs héros des événements à venir.
Les spectateurs sont déjà échaudés, prêts à en découdre avec leurs équivalents pakistanais, qu'on aperçoit partiellement de l'autre côté d'un portail, au bout d'une allée.
Un chauffeur de foule à été dépêché pour attiser la haine du public. L'objectif est d'étouffer sous les décibels les cris du peuple pakistanais.
La cérémonie commence. D'un pas décidé et sous les "hourras" populaires, deux indiens s'avancent en direction de la frontière. À quelques mètres du portail, nous les voyons lever la jambe au ciel, avant d'entamer une série de gesticulations belliqueuses devant les ordures d'en face. Le public est en transe.
La garde dans son intégralité défile pendant une demi-heure. Apres un ultime pas de danse, les deux derniers intervenants ont la responsabilité suprême de s'occuper de la baisse des drapeaux, qu'il s'agit de faire descendre en synchronisation parfaite avec le côté pakistanais. On n'ose imaginer les conséquences politiques d'un faux mouvement.
C'est à cet instant que les hurlements haineux des opposants sont à leur apogée. On hésite entre l'amusement et la tristesse...
De retour à Amristar, nous passons sur le roof top de l'hôtel. Le temple d'or, allumé pour la nuit, est toujours en activité.
Nous sommes debout à la première heure pour compléter la visite de la veille. Nous retrouvons Julien en bas de l'hôtel et retournons dans l'enceinte du temple.
Cette fois-ci, nous faisons la queue sur la passerelle principale afin d'accéder à l'intérieur du temple.
Les photos sont interdites dans l'enceinte du temple. Les murs sont tapissés d'ornements ; la ferveur des fidèles est palpable.
Un peu sonnés par cette expérience, nous enchaînons avec le musée de l'histoire sikh, peu convaincant.
Nous quittons Amristsar en fin de journée avant de rejoindre le bus de nuit. Nous ferons un crochet par Chandigarh avant d'atteindre Delhi.
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Larmo Winch Petite pensée pour vous et les 12 de train sleeper class Amritsar - Dehli.... la bise de gadeloupe, où j'ai hésité à lancer un "Jean-Michel ca va, avec l'accent créole: Ca vaaa Point' à Pwiiiiiiiitre !!?"